Hôtel Guimard 122, rue Mozart et villa Fore - Pais 16e 

Hector Guimard architecte

1909

 

A la suite de son mariage, en 1909, avec le peintre Adeline OPPENHEIM ,fille d'un banquier new-yorkais, il construit son hôtel, 122, avenue Mozart: 90 mètres carrés au sol sur six niveaux avec un ascenseur et un escalier intérieur. Le monogramme de Hector Guimard est sculpté au-dessus de la porte. Il y établit son domicile et son agence d'architecte au rez-de-chaussée . C'est un immeuble d'angle s'élargissant au troisième niveau, le quatrième niveau est en retrait créant un balcon protégé par un auvent.

 

façade avenue Mozart

angle de l'immeuble

 

angle des rues

côte villa Flore

 

porte fenêtre

balcon

 

entrée de service

entée principale

 

intérieur : escalier et salle à manger (photo ancienne)

 

Hector Guimard    -     immeuble à Paris

 

Les fenêtres d'angle du second niveau présentent un corps de rambarde avec un décor floral très fluide.

Les deux façades sont très rythmées grâce à des ouvertures toutes différentes les unes des autres ornées par un décor fluide à motif de fleurs. 

Les soupiraux, au niveau de la rue, sont protégés par une barre de ferronnerie elle-même très travaillée

Suite à son décès sa veuve propose aux autorités françaises de transformer l’hôtel de l’avenue Mozart en musée, mais elle essuie un refus et le mobilier est alors dispersé et des archives détruites. 

Peintures intérieures de Adeline Oppenheim son épouse.

Protection Monuments historiques du 4 décembre 1964, c'est la première réalisation d'Hector Guimard à être protégée.

L'avenue Mozart est ouverte en 1867. Hector Guimard décide d'élever sa maison au n°122, il aménage là son logis et ses bureaux d'études.

Il s'agit là d'une des plus belles réalisations de l'architecte ramassée, légère en même temps que trapue, on a l'impression ici de se trouver devant l'élégant quartier général d'une armée victorieuse.

A première vue, le curieux est frappé par le soin qu'a eu le bâtisseur de répartir d'une manière inexplicable fenêtres et balcons; ils sont tous taillés différemment placés à des endroits où l'on ne les attend pas, telle la fenêtre du second étage dont le quart se situe dans l'angle du bâtiment et qui, hautaine, parait négliger la baie du dessous classiquement disposée.

Particulièrement remarquable est le balcon supérieur du troisième étage surmonté par deux lanternes que l'on retrouve souvent chez Guimard.

Le porche d'entrée est superbe; haut, spacieux, il a pu inspirer Lalique lorsqu'il a édifié l'immeuble du Cours la Reine.

L'architecte a apporté également tous ses soins à la façade donnant sur la villa Flore, ainsi a-t-il placé symétriquement la grande baie du dernier étage qui éclaire l'atelier du maître et celle du rez-de-chaussée qui, avec ses consoles de pierre au nombre de quatre, semble soutenir le reste du bâtiment.

La structure de l'immeuble est en pierre de taille, la brique, encore massivement employée, par ses couleurs discrètes se remarque moins.

Plus qu'ailleurs, on ne sait pas très bien faire ici la part entre le rationnel et l'irrationnel.

La demeure est emplie du souvenir de Guimard, il l'a élevée pour recevoir dignement Adèle Oppenheim, américaine, peintre de talent, avec laquelle il s'unira l'année de construction de cette villa.

Nous sommes en 1912, Guimard approche de la cinquantaine; s'efforçant toujours d'emporter des marchés, mais les gens de l'immobilier à la beauté préfèrent le rendement; nombre de plans resteront dans les cartons.

Guimard va s'essoufflant après les styles nouveaux, il les rattrapera, mais il ne les dépassera pas.

 

Source : Dossier sur Hector Guimard rédigé par des étudiants d'une Ecole supérieure d'architecture.