Rénovation des entrées du métro

 

Chaque entrée Guimard du métro parisien est une oeuvre originale : 86 d'origine (84 entourages standards et deux édicules) + 2 "nouvelles" (entourage standard à la Maison de la RATP et édicule à Châtelet) Le principe des entrées Guimard "classiques" (à l'exception donc des édicules), était un système qui se voulait standard.

L'architecte a créé un modèle facilement reproductible afin de pouvoir l'installer en série dans les rues parisiennes. Les premières entrées portaient sur l'enseigne "Métropolitain" avec la signature "Hector Guimard, Arch.". Lorsqu'en 1903, Guimard fut mis en disgrâce par la compagnie du métro de l'époque, celle-ci, possédant les moules, poursuivit l'installation des entourages-types, mais en prenant soin de ne plus indiquer la fameuse signature...

 

Ces entrées centenaires ont traversé le siècle avec plus ou moins de bonheur. Jusque dans les années quatre-vingt-dix, l'aspect patrimonial, qu'il soit urbain ou du métro, était généralement traité de la façon la plus simple possible, sans parfois de cohérence ni d'exactitude.

Concernant les Guimard, les atteintes du temps, l'évolution de l'environnement urbain, les nouvelles exigences en matière d'information et de repérage des accès du métro nécessitent une véritable restauration patrimoniale. Chaque étape en a été définie en collaboration avec la direction régionale des Affaires culturelles d'Ile-de-France, le service départemental de l'Architecture et du patrimoine de Paris et les architectes des Bâtiments de France.

Les accès Guimard sont, en effet, classés, depuis 1978, à l'inventaire supplémentaire des monuments historiques. Depuis 1999, chacune de ces entrées est en cours de rénovation. Un chantier qui devrait s'achever dans le courant de cette année. La signature n'est pas oubliée sur les accès Guimard "d'origine" comme l'édicule de la Porte Dauphine.

 

La restauration est réalisée par des équipes RATP du département des infrastructures et aménagements et sous-traitée pour des travaux très spécialisés. Une enquête préliminaire a permis de retrouver les références d'origine ainsi que les méthodes et techniques de l'époque. La restauration concerne principalement :

> La ferronnerie. Les pièces sont soit restaurées, soit reproduites à partir de modèles originels dans une fonderie de Haute-Marne.

> Les pierres. Le soubassement des accès est en pierre de Comblanchien. Les blocs sont restaurés avec de la poussière de pierre reconstituée. Les enseignes, à l'origine en pierre de lave, retrouvent leur matériau d'origine en provenance directe des volcans d'Auvergne.

> Les rivets. Le système de fixation par rivets, technique utilisée au début du siècle, remplace les vis.

> La peinture d'origine. Des analyses approfondies ont été effectuées pour rechercher et reproduire la couleur d'origine des ferronneries. Deux tons de vert ont été retenus : un ton chaud (vert wagon) utilisé dans un environnement plutôt végétal et un ton froid (vert allemand), légèrement bleuté utilisé dans un site plus urbain.

Enfin, la RATP a pu procéder à la reconstruction d'un modèle d'édicule qui avait disparu de la surface des rues parisiennes. Différent de ceux de Porte Dauphine et Abbesses, ce nouvel ouvrage, formé d'une verrière en V et aux côtés ouverts, est situé à la place Sainte-Opportune, métro Châtelet.

 

Source: RATP / Délégation générale à la communication

 

Guimard